Extrait de la nouvelle de Madinkà
"Et ils jouèrent, ils répétèrent pour la perfection, pour l'absolution musicale. Pour sonder les ondes. Toucher les fréquences, sortir de la soumission imposée. Par les médias. Qui sonnent le glas. Love Concept, premières déflagrations, premières révélations. Prélude. Oui, juste un prélude avant le coeur, avant les battements du coeur. Kardiogram, premier véritable album. Album androïde. Mélange des sexes, des machines et des hommes. Etre un robot, pour avoir une armure, cette armure si fragile et solide à la fois. Pour se protéger des hommes, pour fuir cette réalité qui ne nous convient pas. Plus. Pour construire d'autres mondes oniriques et magiques, remplit de machines et de chair.
Qu'on opère dans le froid médical, dans la joie clinique, scientifique et tragique. Car la machine est dans l'homme, pour qu'il ne succombe, pour qu'il s'envole, qu'il vive les ailes déployées dans le valium. Il y a comme un pacte, une promesse dans tout ceci. Et qui dirait "j'ai besoin de toi et tu as besoin de moi. Nous sommes complémentaires, la chair et le fer, l'amant et l'amante. Le sexe et la romance, la gloire et la décadence. Et nous sommes ici, nous sommes sur terre, nous sommes en enfer, nous sommes adolescents et si vieux maintenant. Tends-moi la main, donne-moi une goutte de ton sang et rêvons, rêvons tant qu'il nous reste encore un peu de temps".
Ce fut là Kardiogram. Un cardiogramme de nos battements, de notre présence. L'artistique de la robotique."