" Destruction, aliénation et le cœur de la nation. "
Toute première œuvre publiée (en 2002), Les Maux d'Amour sont les regards posés par un jeune homme qui, sortie de l'adolescence, entrera trop rapidement en collision avec une société dont il ne soupçonnait pas les vélites et l'oppression. Véritable machine à détruire, à broyer, tel un lavement de cerveau, celle-ci fourmille de prisonniers qui n'ont même pas conscience de leur état ; croyant à une pseudo liberté qui ne sied qu'à leur donner l'envie nécessaire de continuer à faire partie de ce gigantesque puzzle où l'humain n'est désormais plus que l'un des vulgaires rouages du moteur de la Machine. L'auteur se demande ainsi à quand " l'ère de la révolution " et si celle-ci n'est qu'une autre aliénation. La beauté, le sacré et la pureté font, pour leur part, office de bulle d'air, de lueur dans ce monde aseptisé, tel un rêve dont on ne voudrait se réveiller. Ainsi, deux forces s'installent, deux forces s'affrontent : le beau contre le laid. Les anges contre les démons. L'élévation face à l'anéantissement. Enfin, la construction face à la déconstruction.
Amour, révolte, sang, beauté et vie en seront les cinq divisions de la colère, les secrets de la terre.
Cette même terre qui se meurt dans la source, celle dont ses enfants puisent en son sein la destruction fatale, et finale.
Réflexion sur les maux de notre temps, Les Maux d'Amour n'en sont pas moins les doutes posés par une jeunesse qui à défaut de tomber trop vite voudrait ne plus s'enterrer dans la soumission.