Les nouvelles qui composent le livre sont ce que l'on pourrait appeler des "biographies-fictions". Ces récits, à la fois réels et imaginaires évoquent la genèse de chaque groupe, et ce qu'ils sont devenus.
Il faut également savoir que les membres de ces groupes ont été interviewés, et que les faits rapportés sont en tout point conformes à la réalité de leur histoire.
De plus un cahier photo couleur enrichira chacun des deux tomes de nouvelles prévus à la même date.
Les volumes sont publiés aux éditions Les Trois Orangers. La parution s'est faite en trois temps :
- en exclusivité au Festival Les Divisions de la Pop le 26 octobre 2008
- souscription mi-octobre sur le net (réception en novembre)
- en janvier 2009 en librairie (+ dédicace avec les groupes)
Sommaire
Volume 1 : Asyl, Mademoiselle K, Dionysos, Subway, Aqme, Hushpuppies, The Elderberries, Glow, Lunatic Age, Klyde, Vegastar, Sidilarsen, Mass Hysteria, Wünjo
Volume 2 : Dead Sexy Inc, Eths, Pleymo, Mypollux, Matmatah, Fancy, Ed-Äke, Oxygen, Narcys, Tripod, Punish Yourself, Tagada Jones
Il lui raconta comment la musique avait été vitale dans sa vie, que sans elle, il ne sait pas ce qu’il serait devenu. Tout avait commencé avec la Dance. La Dance et ses groupes tels que Culture Beat, 2 Unlimited, dont les gimmicks et les mélodies l’avaient accroché. Puis, ce fut le déclic, un peu beaucoup grâce à son père qui écoutait les Beatles. C’est là, là que tout commence vraiment. Le coupe de foudre. Jusqu’à Nirvana, second coup de foudre. La puissance, l’énergie du rock mélangée à des éléments pop. Et puis ce type, Kurt Cobain, il avait un côté tellement sombre, perdu, solitaire… bref, ce mec, c’est un peu le messie, celui qu’on voudrait être. Ou du moins ressembler. Sauf qu’il y a la mort qui rode tout près. Suicide, suicide…une claque, une perte, humaine et musicale. Un rêve passe… mais ne trépasse pas. Dans sa chambre, il compose, compose et compose encore sur la vielle guitare désarticulée de son père. Plus qu’une passion, c’est une obsession. Une véritable obsession qui inquiète ses parents. Oui cette dualité plaisir/souffrance est nécessaire pour écrire, plus que jamais même. Ainsi il se créera d’autres mondes, des mondes meilleurs… Max est un enfant unique, pas de sœur ni frère. La solitude grandira donc. Mais plus ça fait mal, plus c’est beau, et l’on si complait dedans. On a besoin de ça. Pour écrire, aller plus loin, toujours plus loin.
A l’école, on le chambre. Ca gave. Mais ça donne la rage. Ca donne envie d’aller au sommet et de leur montrer à tous qu’on est arrivé à grimper, et que eux, misérables vers de terre sont encore si bas, si bas… pourtant cette rage, cette petite vengeance personnelle de les mépriser à son tour disparaîtra peu à peu, la musique étant le sédatif, le médicament à toutes ces frustrations. Parce que Max existe, et ses chansons aussi. Et que les gens de plus en plus nombreux les écoutent, et les aiment. Non, désormais il n’est plus seul, et il le sait.
Pourtant ce n’est qu’un début, il faut grandir, viser plus haut, toujours plus haut. Un premier groupe, Vitamin, qu’il monte à Châteauroux, et dans lequel il chante. Il chante pour une raison simple : que ses textes ne soient pas déformés par un autre. Que l’univers dans lequel ils vivent reste à jamais le même. Lui seul sait comment chanter, les donner aux autres. Le groupe durera trois ans, de 96 à 99. Les textes sont en anglais… c’est frustrant car les gens ne comprennent pas, mais ça permet aussi de défier ses appréhensions, de monter sur scène sans s’exposer mais aussi d’affronter ses démons, de se forger une expérience. Et comme souvent, ce sont les études qui font tout échouer… chacun doit partir dans sa direction. Max aussi en fera de même, mais la musique, sa vie, ça non, il n’abandonnera pas. Alors pendant les études de droit, il continuera, encore et encore. Trois nouvelles années à enregistrer des chansons sur des multipistes. Beaucoup de mélancolie dedans, beaucoup car il faut bien s’évader, rêver, oui rêver encore…
Jusqu’à ce nouveau choc : Indessa, de Daisybox. Enfin un groupe français qui a la même conception de la musique que lui. Le côté anglo-saxon, le côté Indochine. Mélange idéal, génial. Dancetaria dans la foulée, juste toi et moi. L’album qu’il attendait. Y’avait tout : dark, électro, avant-garde, énergie saturée, puissance des mélodies… Ce sera l’influence à venir.
Mais maintenant, il faut se faire connaître. Il est temps. Viendra ce site internet. Max doit tout faire, tout gérer. C’est parfois dur mais c’est le prix à payer. La première maquette, ça sera « D’une étoile à l’autre », pour que la solitude se partage, pour que le rêve devienne réalité. Les réactions ne se font pas attendre. Les fans sont là, ils échangent, aiment. Max est surmotivé… emprunt de 3000 euros à la banque, pour financer le premier album en studio, « Supernova and the dark side of the pop »…et toujours les mêmes thèmes, ceux qui font l’âme…la sexualité adolescente, le suicide, l’amour entre la vie et la mort, le pays des cauchemars… Comme il le dit lui-même… « Evadez-vous avec moi, vivons et mourons ensemble, mais laissez moi vous donnez mon oxygène, mon… Oxygen ».
Extrait de la nouvelle de Punish Yourself