Part VII
Les Peluches
Candy à une belle bouche
Que plus personne ne touche
Elle trottine dans le sentier enchanté
A la recherche d’un monde entier.
Sandy a survécu
Les clowns l’ont vu
Les chants en sont convenus !
Mais que voilà de bien étranges
Amis
Au paradis
Qu’elle s’est construit
Parmi les papillons
Parmi les moribonds
Et soudain
Et devant elle
Des peluches qui prennent vie
Qui s’agitent
Comme des pantomimes
Un peu beaucoup sublimes.
Et derrière leur dos
Pendus si haut
Par les corbeaux
Des cadavres
Qui se navrent
De n’être que squelettes
Ecorchés dans le vif
Comme tombés d’un récif
Désormais un peu captifs
Désarmés et au sang froid
Ecartelés dans la neige en croix !
Mais les peluches n’en ont cure
Leurs yeux en ont construit un mur
Si dur
Aux injures et blessures
Entrées dans l’armure !
Seraient-ils
De la pureté, de la joie ?
Ou les nouveaux jouets du roi ?
Candy s’avance avec nonchalance
Aura-t-elle cette fois un peu de chance
Dans sa nouvelle
Romance
Décadence
Danse ?
Et elle leur demandera
Les royaumes enchantés
Les royaumes enneigés
Et son regard se perdra
Là où monte leur doigt
En effet, ne parlent-ils pas tout-bas
D’un dragon sans proie ?
« Et si tout doit arriver
Prends alors l’arc-en-ciel sacré »
Ajoutent-ils dans un émoi
Dans un frisson de son nom
En horreur ou illusion ?