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- Epilogue -


      C'était le jour de Noël. Vous savez ce fameux jour où tout le monde dit que c'est LE jour où y faut faire des cadeaux. Comme si les autres jours ils comptaient pas puisque apparemment les gens y savaient pas que l'on pouvait faire des cadeaux tous les autres jours. On était donc en plein hiver et j'me baladais dans les rues. Et ça faisait sacrément drôle de se balader parce que ce jour là, les rues avaient pas un seul centimètre de vraie neige. De la neige, ça faisait bien une semaine qu'il en était pas tombé et on aurait dit que les gens étaient tristes rien qu'à cause de ça. Pas des gars qui dormaient dans des cartons tout pourris et tout gelés, non ça, c'était pas grave. Fallait juste de la neige, pour faire comme si en quelque sorte. Genre tu files une peluche qui aurait un bras ou une jambe en moins à un gamin de cinq ans et alors le gamin, il remarque que le bras ou la jambe qui manque, alors que le plus important, ça demeure quand même tout ce qui reste. Sauf que là, les gamins, ils avaient bien cinquante -au moins- et que leur jouet si on le leur réparait pas, eh ben leur foutu noël, il serait pratiquement gâché. Je dis pratiquement parce qu'il reste encore ces fichus cadeaux qui sauvent le coup.

      Bref, y'avait des lumières partout dans la rue et des guirlandes sur les sapins qu'avaient rien demandé. Au fond ce qui m'énervait le plus c'était les marchands. Bon, c'est sûr, si le gars à la caisse, il te sourit et tout c'est qu'il veut le vendre son satané machin -et, après tout, c'est plutôt logique quand on y pense- mais là, ça battait tous les records. Les mecs, les marchands je veux dire, on aurait dit qu'ils faisaient un concours de sourires. Suis sûr qu'ils devaient se péter les zygomatiques à sourire comme ça, les crétins. Parce que j'vais vous dire un truc. Si on vraiment, je dis bien vraiment envie d'acheter un cadeau ou quelque chose dans ce genre, eh bien, que le type, le marchand, qu'il me sourit ou pas, pour moi, ça m'est complètement égal. J'veux dire, si je rentre dans un magasin de cadeaux -spécialement à noël- c'est quand même à coup sûr pour acheter un cadeau et pas pour voir la tronche du mec, si il me sourit ou pas.

      Alors, après ça, j'suis allé dans le parc où Justine et moi on s'était embrassé pour la première fois et j'me suis comme qui dirait assis sur un banc. Le lac était complètement gelé. Y'avait même des gamins en plein milieu qui sautaient comme des fous pour voir si ça craquerait pas la glace et quand bien même ça craquerait, les gamins, y seraient encore fichus de dire que c'est pas de leur faute. Et puis y'a leur mère à chacun et qui gesticulent dans tous les sens parce que elles ont drôlement peur qu'il arrive un truc moche à leur rejeton. J'suppose que c'est ça d'être mère. En tout cas, c'est pas moi qui irait les chercher leurs mômes si jamais ça craque.

      A ce stade de mon histoire, je pari que vous vous demandez sûrement ce qui est arrivé à Justine et à moi. Le truc c'est qu'il y a jamais eu de Justine puisque c'est moi qui l'ai inventé. Enfin disons plutôt que c'est une héroïne dont j'ai écrit pour de vrai l'histoire et qui serait ma copine idéale. Parce que j'suis tellement timide et maladroit avec les filles et j'ai tellement peur qu'elles rient de moi si les dragues ou quoi, que j'préfère encore écrire ma propre histoire, comme ça , je suis sûr qu'il m'arrivera que des trucs cols -du moins, seulement si je veux que ce soit cool. Bon c'est sûr, ça va certainement en faire rigoler deux ou trois crétins mais je m'en fou. Parce que Justine, c'est ma meilleure amie et qu'elle le restera pour toujours.
En tout cas, une chose est sûre, j'aurais bien voulue la rencontrer. Elle m'a d'ailleurs écrit un poème vachement chouette mais terriblement dur. Ca parle de la solitude et tout. De tout ce qu'on ressent à l'intérieur de soi. Ca dit ça :

La petite fille est morte
C'est encore l'hiver qui la porte
Elle se disait que son feu devenait froid
Elle se disait qu'elle finirait bien par vieillir.
A toi qui me lis, mon ami
Je t'en prie, surtout ne m'enterre pas comme ça
Pense à celle qui s'est éteinte ici-bas
Car tu le sais, je connais toutes tes souffrances
Je connais toutes tes peurs, tous tes pleurs
Je sais exactement ce que tu ressens

J'en ai bien trop souffert
J'ai bien trop souffert pour pouvoir continuer
A exister
De toute façon, personne ne m'en voudra
De toute façon, plus personne ne me pleurera
Je t'en prie, aime-moi, aime-toi
Aide-toi, aide-moi
L'amour est le seul destin

L'amour est le seul chemin…

      Waouh c'était trop fort. Carrément génial même si c'est, il faut bien l'avouer, super triste. J'avais jamais lu un truc comme ça. Remarquez, de sa part, ça m'étonne pas trop. Surtout quand on la connaît comme je la connais. Justine je ne l'ai jamais oublié. Y'a toujours une de ses lettres qui reste caché au fond de la poche de mon pantalon. Justine, c'était ma seule amie. Ca y est, j'en étais sûr. J'vous l'avait bien dit que ça allait craquer cette foutue glace.

Bon, bougez pas, je reviens dans cinq minutes, du moins si vous êtes encore là.
© 2008 – Pascal Pacaly Site Officiel - Tous droits réservés
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